Avant la reproduction et le coït

Sélection des animaux reproducteurs

L’espèce : si vous n’avez pas encore l’expérience des hamsters, je vous conseille le hamster nain, “albinos », ou “cream”. Ils sont en effet, habituellement, d’un caractère si paisible que l’on peut laisser ensemble mâle et femelle, même au moment de la naissance et de l’allaitement des petits. Choisissez de préférence deux jeunes animaux d’une même portée, en bonne santé, qui viennent juste de quitter leur mère, et essayez de ne jamais les séparer.

Naturellement, la cage doit être assez grande (au moins 50 x 35 x 30 cm). Installez-y deux maisons, munies d’un couvercle que l’on peut soulever ou même enlever complètement.

Si vous avez des hamsters dorés, fauves ou arlequin, il est préférable de les mettre dans des cages séparées et de ne les réunir que pour l’accouplement.

L’âge idéal : chez les frères et sœurs qui grandissent ensemble, l’activité sexuelle se développe relativement tard. Par contre, si vous mettez en présence pour l’accouplement des hamsters qui ne se connaissent pas, il faut veiller à ce qu’ils ne soient pas trop jeunes : la femelle ne doit pas avoir moins de deux mois (hamster nain, quatre mois), car les femelles qui ont des petits trop vite n’ont pas assez de lait pour les nourrir et ont bien souvent tendance à les dévorer (voir page 47, Cannibalisme). Quant au mâle, il devrait avoir au moins un mois de plus que la femelle.

La femelle est-elle prête ?

Dans les cas relativement rares où l’on peut laisser mâle et femelle ensemble en permanence, la progéniture s’annoncera d’elle-même et vous n’y serez pour rien. Il en va autrement si vous devez réunir pour l’accouplement deux animaux qui ne se connaissent pas. En effet, les femelles ne sont réceptives, c’est-à- dire prêtes à l’accouplement, que tous les cinq ou six jours. Les autres jours, elles éloignent le mâle en le mordant énergiquement. Il est donc de votre devoir, lorsque vous mettez les animaux en présence, de vous tenir prêt à intervenir, armé de gants, pour le cas où…. Ne soyez pas déçus si les choses ne marchent pas la première fois, et refaites l’essai le lendemain soir, de préférence entre 20 et 23 heures.

Notre conseil : amenez la femelle dans la cage du mâle, et non l’inverse, sinon la femelle réagirait de manière encore plus agressive et pourrait blesser le mâle gravement.

La cour et l’accouplement

L’entente des deux partenaires se fait par des signaux olfactifs. Lorsque l’on amène la femelle au mâle, celle-ci marque le territoire d’une sécrétion des organes génitaux, qu’elle frotte contre le sol. L’odeur de cette sécrétion diffère selon que la femelle est réceptive ou non. Le mâle comprend ce signe immédiatement. S’il a le “feu vert”, il commence aussitôt sa cour. Il lèche la tête et les oreilles de sa dame, lui donne du museau quelques petites bourrades et lui caresse les abajoues. L’un après l’autre, chacun se couche sur le dos et laisse le partenaire renifler ventre et organes génitaux. De temps à autre, la femelle s’échappe, comme si elle voulait ainsi prolonger le prélude à l’accouplement. Mais elle ne s’éloigne que très peu, le mâle peut la suivre aisément, ce qu’il fait en tenant son museau collé au flanc de la femelle, siège d’une glande dont j’ai déjà parlé. Finalement, le mâle essaie, avec son museau, de soulever l’arrière-train de la femelle, jusqu’à ce qu’elle s’arrête, le dos creusé, totalement inerte. Le mâle peut alors la couvrir. Après l’accouplement, l’immobilité cesse, et la femelle, par de petites bourrades du museau, invite le mâle à de nouvelles activités. Ceci se répète plusieurs fois, jusqu’à ce que la femelle en ait assez. Lorsqu’elle commence à repousser le mâle, il faut séparer les deux animaux.